samedi, décembre 26, 2009

Rendez-vous

Regarde-moi dans les yeux Dis-moi les mots que je crains
Frappe-moi, Crie-moi
Que je suis là, bien à toi

Réveille-moi
Je suis assoupi
Sur une table

Colle ma peau
Évoque-lui ton toucher
Et ta main
Au moins
Et si tu dansais ?
Et si tu valsais mes pieds
Contre les miens
Que je tombe contre toi ?

Essouflé
Je respire
Je fume
J’attends

La voix comme miles gorges noués
Enlacé de tes doigts fantômes
Arrive. Viens-tu, viens-tu ?

J’entends tes pas descendre l’escalier.
Oui, oui, te voilà enfin, prêt à me voir.
Dans ton regard, tes yeux.

Attends
Que je sois beau.

Ok.

Et puis ?

M’aimes-tu ?

vendredi, décembre 25, 2009

Lit blanc

Sur mon lit blanc

Le sang de mes angoisses s’étalent comme les épines
De mes fleurs, reflétant la lune

Illusions sur mon cœur d’aspirateur
Qui sussurent à mon peuple cervical
Leur hypocrite prospérité

Menteurs
Joueurs
Douleur

Je suis aveugle, berné par ma soif
Des caresses courageuses d’un amour
Trop grand pour les mots
Trop fort pour mes maux

On gratte dans mon ventre
Le cri montant dans mes oreilles
On veut retrouver ma vérité

Je commence à la sentir
Cette vision de scission

Faibles respirations
Vibrant mon corps en son centre
Rouge de honte, de craintes
Et d’un passé qui crépite

Je ne veux plus fuir
Je veux cuire
Et renaître

Laissez-mon lit ici
J’y retournerai
Pour me souvenir
Et grandir
J’y laisserai à chaque tour
Le goût de mes larmes
L’odeur de mes coups
La violence d’un cœur

Folies du soir
Me répondre
Aux questions
Immenses comme les bateaux
Naviguant les veines de la Terre

Oui…
La perte.
Oui…
La force.

Que le soleil m’entende
Et que jaillisse le feu
Étincelant de mon corps

Partir…
Pour mieux trouver

Au revoir
Et à bientôt.

dimanche, octobre 25, 2009

Reviens

Je me suis couché sur un lit
Teint de tes folles caresses
Je m’y suis endormi moins pâle
J’ai ri à en perdre mes cheveux

Tes rideaux m’étranglent
Ton soleil m’aveugle
Rien de nouveau à l’horizon
Sauf mes yeux scintillants

Raté J’ai
Oui
Perdu J’ai
Oui

«Aurait aimé valser dans tes bras de givre
Sans me cogner la tête contre tes airs creux
Aurait aimé danser sous les nuages multicolores
Sans me frapper contre tes ignorances»

«Ne me laisses pas en feu, je brûlerai trop vite
Ne me laisse pas en eau, Je me noierai trop coi.
Et puis fais comme tu veux, peut-être aies-je trop tourné
En contre-sens, à contre- sang, dans tes méandres»

Tu es disparu de l’hôtel à chambre unique
Moi qui t’avais mis en scène notre foudre

Aïe

Tourbillon de larmes
Tornade de maux
Maelstrom de vie
Seul

Je tournoie pour m’oublier
Oublier mes ongles sales
Je virevolte pour m’enfoncer
M’enfoncer dans le trou

Sur la taie d’oreiller mes cris
Tous ces «Chéri» effondrés
Mon ironie planante
Sur mes pleurs laids

Aïe

Reviens, reviens à moi
Retrouve ton saule pleureur
Patauge dans mon marécage
S’il-te-plaît, mon amour

J’attendrai les tocs la porte qui s’ouvre
Ton sourire blanc, ton cœur chaud
Tes deux mains sur mes joues
Pour plonger en tes bras suppliant mes lèvres

Suspendu comme l’espoir
Je pleurerai ton arrivée
Et cette fois-ci tu m’étoufferas
Comme on jouit de la vie

Fais-moi mal
Aïe
Oui
Tu m’aimes

dimanche, octobre 18, 2009

Mon départ

Comme tu as la gorge rouge océan
Tu l’effaces sous les éclairs invisibles
Des yeux que tu ne voient pas

Comme tu as les pieds blancs cieux
Tu les figes sur les feux enfouis
De raison que tu ne renies pas

Tu me dis que tu as perdu la clé
Que tu es blessé des fêtes chaos
Et de mon être qui vagabonde

Je ne peux rien, seulement dormir
Jouer le somnambule et oublier
Le lit qui nous as torturé

Comme tu as la bouche bleue neige
Tu la mords de tes dents pointues
Des mots que tu n’entends pas

Comme tu as les mains grises glaise
Tu les caches derrière ta forêt
De remords que tu ne cries pas

Tu me dis que j’ai perdu le sens
Que je suis blessé des mort-nés
Et de ton âme qui pleut

Tu ne peux rien, seulement partir
Jouer le colérique et courir
Sur les cendres où nous avons mués

Comme ta tête est noire fumée
Tu la brûles par des illusions saignantes
D’amour que tu n’as pas

Comme ton cœur est sans couleur
Il n’est tout simplement pas
De ton corps chute il s’est enfui

Tu me dis que tu t’en vas mourir
Et que moi je vais sourire
Toi souffrir et moi rire

Je ne peux qu’écrire et dire
Que tu as mal lu et que tu fuis
Un avenir qui ne nous appartient pas

Je suis déjà sorti
Que tu éclates
Et une bombe

Tu as déjà explosé
Que je quitte
Et deux solitudes

Je ne veux plus de toi
Tu veux encore de moi
Nous devons se dire adieu

Ne reviens plus
Sinon c’est mon ire
Que tu auras dans la bouche

Adieu
De mes yeux
À tes yeux

Corps à corps
J’en ai fini
Adieu

Adieu
De mes yeux
À tes yeux

Cœur à cœur
J’en ai fini
Adieu

samedi, octobre 03, 2009

Le prisonnier

Mon chevalier sourd
J’suis pris dans ton cœur
Tes yeux ne me voient pas
Mais j’suis accroché à toi

Les chutes de ton sang
Me frappent contre tes ventricules
Je me baigne dans les vagues
Rouges comme mes vœux

Chaque jour, chaque nuit
Je manque de me noyer
Dans tes battements
Dans tes sentinelles

Mon prince muet
Tu ne me reconnais pas
Mes mots sont étrangers
Tu ne comprends pas

Je danse comme un désarticulé
Pour me libérer de ta prison
Mais c’est ma tête folle
Qui est suspendue à une artère

Chaque fois que je te dis
Tu crées un silence
Pleins de doutes
Pleins de pleurs

Mon ange aveugle
Tu ne saisis rien
Je suis prisonnier de toi
Je crie à l’aide dans ton corps

À moins que je n’existe pas
Que je suis ton imaginaire
Si je suis encore là
C’est que tu as besoin de moi

Je crois que
Je n’aurai jamais
De bonnes
Réponses

Mon amour mort
J’suis encore pris dans ton cœur
Je suis ton obsédé
À jamais plongé en toi

Si jamais tu te réveilles
Viens me chercher
Délivres-moi de toi
Je t’attendrai

Peu importe à qui
Tu donneras ton coeur
Je resterai ton prisonnier
Ton homme cri

dimanche, septembre 13, 2009

C’comme ça qu’ça doit être

(Exercice d'écriture pour une pièce en préparation)

C’est comme ça qu’ça doit être. Nous deux. C’est comme ça.
C’est comme ça qu’ça que tu voulais qu’ça soit. Ben pas moi.
Moi, c’est pas comme ça qu’j’aurais voulu qu’ça soit.

J’voulais pas nécessairement, la ballade dans le parc.
Ni un souper mielleux avec des chandelles et du vin.
Mais juste un peu plus dans le moins Bing-Bang.

J’me s’rais vu te désirer plus longtemps
Te regarder les bras, tes mains.
Vraiment goûter la couleur de tes yeux.

Mais encore plus que tu m’désires plus longtemps
Parce que ça fait toujours un peu de bien
Savoir qu’on plait à quelqu’un…Surtout toi

Mais y’a fallu qu’tu boives, qu’tu démesures
Pour enfin t’affronter, sans tes armures
Venir me voir dans tes atouts détatoués

Pis, sans trop savoir où tu m’emmenais
Mais avec la conviction, qu’enfin
J’allais enfin tomber dans tes bras

En fait, c’tait presque ça.
Mais tu m’as plus plaqué sur un mur
Pis tes lèvres ont frappés les miennes.

J’aurais voulu qu’ça dure une vie
Du moins, ça s’ra l’souvenir qui restera


Pis tout s’est précipité.
Tu m’as emmené dans la chambre
De ta blonde pis Bing-Bang

Ça duré le temps qu’tu t’assumes
Le temps d’dévêtir pis Bing.
Le temps d’te rhabiller pis Bang.

T’es parti
Pas de mots
Pas de points

C’est ça, qu’t’avais à m’donner ?
C’est ça, que j’voulais profondément ?
Que j’te **** pis Bye ?

Ben c’est ça.
Va chier.
Profond.

Si tu penses que j’ai mal
Ben t’as raison. J’ai mal
D’avoir cru qu’t’étais l’mien.

J’ai vraiment mal.
Parce que, pour toi
C’comme ça qu’ça doit être.

Mais inquiètes toi pas
Si j’avais juste mal pour ça
J’s’rais passé par-dessus.

Mais c’qui m’empêche
De pas avoir mal
C’est que malgré tout

Même si t’as un masque
Même si t’es un trou d’cul
Même si tu m’aimerais pas

Moi
J’t’aime
Comme un con.

C’comme ça qu’ça doit être.
C’est la seule réponse
Que t’as réussi à m’dire.

Ben mon gars
C’est raté
Comme fin.

La mienne, ma fin
Va être convaincante
Parce que j’sais c’que j’suis

Pis que les condamnés
D’aimer leurs arrache-cœurs
Auront toujours mal.

Bye mon gars
Dis bonjour à ta blonde
Pis à ton seul amant qu’t’auras jamais eu.

Sincèrement vôtre
Ton ami Fif
Marc-Antoine

dimanche, août 09, 2009

J'y suis.

J’y suis. Dans l’espace de mes fantasmes où tout tourbillone comme des bouquets de roses rouges sang. Ça flotte dans mon cœur de pluie.

J’y suis. Dans le feu de mes nuits blanches. La tête implose dans mes veines et je cours à ma perte. Je flanche sous les rayons du soleil.

J’y suis. Dans ma gorge nouée, ma retenue de guerre. J’ai le goût de guerre dans la bouche. Arrêtez-moi avant que je floue un visage.

J’y suis. Dans la confusion. Dans les liens d’idées qui ne coagulent pas. Un jour qui sait.

J’y suis. Dans les cendres. Dans les lacs.

J’y suis. Pas là. Ici, tout près. Dans le marais de ma tête. Le marécage de mon âme.

J’y suis. Au moins.

J'y saigne. Au moins.

Où.

vendredi, juillet 31, 2009

Douleurs

C’est sur mon lit en eaux
Que je refais surface
Le corps tordu, yeux clos
Enfin je sors de l’interface

Mais je ne suis pas né
Mais je ne suis pas mort
Je suis flou et blessé
Froid de petits remords

Il a plu longtemps sur ma peau
Devenue neige brûlante
Je n’ai rien à mordre, mes crocs
Se décrochent, de façon virulente

J’ai mal, très mal aux poumons
Creusés par les intempéries
C’est que les respirations
Sont ankylosés de mes cris

Perdu dans ma tête
Effrayé par dehors
Je suis un épithète
Je suis infini torts

À demi-noyé
À demi- conscient
Tout sauf blé
Tout sauf blanc

Qui suis-je ?

a)Un bébé durant l’avortement
b)Un fou dans sa chambre d’asile
c) Une femme en dépression
d)Un adolescent à la suite d’un accident
e)Autre__________________________

J’attends votre réponse.

mercredi, juillet 15, 2009

Révolte d'un S-Car-Go-Sh*t

Comme un colimaçon
Je ralentis mes jours
Les rendant fuites
Et désobligaSh*t

Comme un colimaçon
Je dors sur mes trésors
Les entourant de l’effroi
Et de l’incompréhenSh*t

Comme un colimaçon
J’attends qu’on m’écrase
Pour voler plus bas
Et me détruire…

Comme un colimaSh*t
Un Ost*e de colimaSh*t
Je bave sur moi
Comme d’la Sh*t

Sh*t de Sh*t de Sh*t.
Va Ch*er Sh*t de M*rde.
...
Sh*t de Sh*t.

Comme un colimaSh*t
J’ai pas d’vocabuSh*t.
Pis j’m’en contre Sh*t.

Dommage que ça crie pas
Un Ost*e de Colimaçon
Parce que ça fait longtemps
Que j’m’aurais défoncer les oreilles
DÉFONCER les oreilles.
Sh*t de Sh*t.

(À suivre…)

mardi, juillet 14, 2009

Questionnaire à remplir seul

Partie A
1) Et je casse...
2) Et je crasse...
3) Et je trace...
4) Et j’efface...

a)...ma tête.
b)...mes mains.
c)...mon corps.
d)...mon cœur.

Partie B
Et ma vue ?
Et ma vie ?
Et ma lie ?
Et ma qui ?

Aimer vue ?
Aimer vie ?
Aimer lie ?
Aimer ____.

Partie C
5) Et je masse...
6) Et je brasse...
7) Et je lasse...
8) Et je passe...

e)...mes désirs.
f)...mes espoirs.
g)...mes illusions.
h)...mes pensées.

Partie D
Et mes sens ?
Et mes sangs ?
Et mes cents ?
Et mes sans ?

Aimer sens ?
Aimer sang ?
Aimer cents ?
Aimer _____.

L'étourdi

Nulle part
Je suis nulle part
Je n’ai nulle part où aller
Même pas ma tête

Partout
Tu es partout
Tu es partout et pour tout
Mon alcool

Je saute et frétille
Te bois trop vite
Tu cognes et crispes
M’épluches les yeux

Mal heure du bonheur
Bonne heure du malheur
Horreur des peurs
Le Cœur qui pleure

Valse-moi sous la nuit
Éclaire-moi de tes frissons
Que je punisse mon corps
Et tes feux de joie grise

Grille-moi de tes bras
Et de tes yeux bleus
Que je noie ma peine
Et ceux de tes poings

Voilà qu’on est deux
Voilà qu’on est mieux
Voilà qu’on est creux
Voilà qu’on est nœuds

Tant pis, tant pis
Je nie sans cris
Je plie sous toi
Je rie pour quoi

À genoux
Pas tombé
J’effleure
Ma vie

dimanche, juin 21, 2009

Rien de cohérent.

Ce soir, je t’oublie.
Ce soir, tu es au plus creux de mon âme
Écrasé comme milles écureils dans la rue.
Oublie-moi, toi.
Moi ça va, je creuse ta tombe.
Lâche-moi l’cœur.
Laisse-le flétrir sans toi.
Bon, je pleure et je débarasse.
Salut bien tes yeux pour moi. Ou pour ce qu’il en reste.
Bon. Bon. Bon.
Être au milieu de nulle part, c’est comme être au milieu de toi.
Va t’en. Hé oui, Va-t’en.
Tout mélange fait vômir. Nos cœurs ne font pas l’exception.
Bang. Bang. Bang.
Va te faire foutre.

lundi, juin 15, 2009

Mon ange

Mon ange
J’ai dévoré tes ailes ce soir.
J’ai oublié qui j’étais, j’ai oublié mes raisons et mon corps s’est envolé sans ma tête.
Je voudrais m’excuser milles fois comme milles larmes douces sur ta peau.
Mais j’ai creusé trop creux dans nos cœurs.
Et crac. Tout a éclaté, explosé, implosé dans mes yeux.
J’ai perdu notre jeu. J’ai brûlé notre lit.
Je t’ai écrasé contre le mur de mes mains malades.

Mon ange
Me voilà devant les cendres vômis.
Le sang pleut à même le sol.

Mon ange
Ton visage détruit assomme mes pensées, me ronge une plaie ouverte que j’ai tracée.
J’apprends ce que c’est d’être mal, d’avoir mal et de crier la gorge nouée.

Mon ange
J’ai tué notre amour.
Je me vengerai donc sur le bourreau.
Corde sur mes cordes vocales.
Une dernière inspiration, un dernier sanglot brûlant.
Et je pendule.

Mon ange
Je t’aime.

lundi, juin 08, 2009

Leur fin

Euridyce

Et elle danse sous les grands bras des arbres
Et elle rit d’avoir été aussi fugace devant les cieux
Et elle pleure comme le sang de ses veines

Elle s’est couchée dans ses algues
Mains prises, doigts rougies et peau froide
Plongeant, creusant l’eau de ses bleus

Et de tout son ventre elle a craché son amour
Et de tout son corps elle a éclaté comme l’argile
Et de toutes ses lèvres elle a embrassé sa destinée

Sa mort happante dans les feux
Sa mort sans heure et cents heurts
Sa mort comme une chute de poussières


Orphée

Et il danse sous les grands bras des arbres
Et il rit d’avoir été aussi grand que les cieux
Et il pleure comme le magma de son cœur

Il s’est couché dans ses racines
Pieds cloués, orteils bleuis et nerfs brûlants
Creusant, plongeant dans la terre de ses rouges

Et de tout son ventre il a tué son amour
Et de tout son corps il a explosé comme un volcan
Et de toutes ses lèvres il a embrassé sa dulcinée

Son tort arrachant ses yeux
Son tort évidant l’évidence
Son tort comme une plaie éternelle

samedi, mai 30, 2009

Dernier poème d'Eurydice aux Enfers à Orphée

Et je tombe
En ce feu
En ce creux

Et puis rien
Sans tympans
Ni langue

Mon corps n'est que cadavre
Mon cadavre n'est que mort
Ma mort n'est que corps

Et je tombe
À jamais
À jamais

Et puis rien
Sans souvenirs
Ni sentiments

Le coeur sans air
L'air sans mots
Les mots sans coeurs

Et je tombe

Et puis une image

Tes yeux

...

Et puis rien.

vendredi, mai 29, 2009

Poème d'Eurydice aux Enfers à Orphée

Viens, viens
Je suis prise
Viens, viens
Je suis là

Sans mots
Dans ce marécage
Pieds fermés
Yeux blancs

J’entends
Ton sang
Battre mon nom
Et mon souffle

Viens, viens
Je suis brume
Viens, viens
Je suis cendres

Je vole
Je plonge
Je m’enfonce
Je creuse

Est-ce toi
Ces pleurs
Caverneux
Qui cherchent ?

Viens, viens
Je suis cœur
Viens, viens
Je suis morte

À la main
Pour la vôtre
Une anémone
Rouge

Ne m’abandonnez pas
Je vous attends
Ne m’abandonnez pas
Délivrez-moi

lundi, mai 11, 2009

Merde

J’t’ai déjà dit…
Est-ce que j’tai déjà dit…
J’trouve que…
J’aimerais ça te dire que…

Je respire, j’essouffle
Un cœur à double vitesse
J’essaie, je tente, je…
Câlisse que c’est difficile.

J’voudrais te dire que…
Que tu…
Vraiment…
Tu…

Tabarnak, j’s’rais jamais capable
Ma langue fait l’escargot
Pas capable d’accrocher trois mots
J’me sens comme un mongol

Tu sais que t’es…
J’te trouve…


Je claque des dents
Je spasme du corpsJ
e vais éclater
Go go go.


T’es beau.

Je l'ai eu.
J'dégonfle un peu.

Je savais pas comment te le dire.

Mais je sais que ça t’fait rien.

C’est impossible.
Parce que…

Parce que…

Voyons, crisse !

Si seulement t’étais…

Si seulement t’étais…

Gorge serrée, Bouche aride.

Si t'étais là.





Bon…
J’ai pu rien à…
Je…
Je sais plus.



Merde.

Comme une

T’as pas le goût de me crier après ?
Vas-y, fais-le, s’il-te-plaît.
Que je me sente vivante
Que je me sente quelque chose

Qu’est-ce que t’attends ? Vas-y !
J’attends après des mots sales
J’attends après des mots laids
Je veux être quelqu’un pour toi

Ne me laisse pas toute seule
Sans larmes et sans bleus
Regarde-moi au moins
Que je me sente vivre

Vas-y, fais moi mal
En d’dans, en dehors
Que je souffre
Que j’aie une raison

D’être affreuse
D’être épaisse
D’être quelque chose
Pour quelqu’un

Laisse-moi pas toute seule…

LAISSE-MOI PAS TOUTE SEULE !

GROS CAVE ! IMBÉCILE ! COLON ! SANS CŒUR, GNIOCHON DE TROU D’CUL DE MARDE !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHH!!!



C’est ça…

Laisse-moi mourir

Comme une grosse torche

Comme une moins que rien

Comme une…moi.

vendredi, mai 08, 2009

Destruction

Frapper en boucle
Sur un mur
Cracher ses dents
En fusillade

TABARNAK

Des bras entrechoqués
Des autres bras hallucinés
Des bras désarticulés
Des autres bras coulants

OSTIE

Yeux aux pupilles aveuglés
Fonçant droit devant
Des bouches muettes
Résonnant à tue-tête

DÉCALISSEZ

C’est mon manège nocturne
C’est mon sang sur l’asphalte
C’est mon cœur brûlé
C’est mon corps tu

Paf
Pouf
Pif
Boum
.
GAME OVER

dimanche, avril 26, 2009

Corps

Je te laisse pour mort
Endormi dans mes bras
Après avoir dansé comme un soleil

Comme ta peau qui grille
Me fait jouir de tes yeux
Tu m’as craqué craquant

Tes mains bleuis
Qui crient famine
Dans ma bouche

Tu pleures
Et moi
Je pluie

vendredi, avril 24, 2009

Destin

Ne me dites plus
Faites le silence
Jamais je ne courrai
Confiance
Aux creux de mes jours

Étoiles de mes nuits
Qui êtes-vous ?
Vous me voulez quoi ?
Disent mes échos
Que savez-vous ?

Tout ne coule pas
Ira là qui le voudra
Bien au froid

La mer de mes pensées
Vie plus forte que mes pas
Est vive sous l’air morne
Loin d’être ce moi
D’être un cœur de feu
Un cœur de bleus
Droit devant les épines

Chemin rouge de votre sang
C’est de vous que je pleure
Écrit dans les veines de mon cou
Dans les artères de ma tête
Les cordes vocales désarticulées
Lignes gravés du sol
De mes voies
Ma vie n’est pas par là
Main qui bouscule, tire mon corps

Fragiles

Nous suspendons nos corps si haut en suivant le chemin
Il ne faut pas se perdre ; ne nous enlevez pas nos cris
Sommes-nous si faibles, sommes-nous réels ?
Un jour peut être…
Amas d’espoir !
Un vent soufflera la brume aveuglant le phare
Un vent soufflera, arrachant notre nous
Laissant nos chairs meurtris par l’opacité de nos yeux
Amas d’os surplombant le sol
Chair contre chair, mort contre mort
De nos pleurs, de nos peurs…
Le chemin sera sans lieu.

Texte de Léonie et moi

dimanche, avril 19, 2009

L'autre

Si tu avais été là J’aurais avalé de travers J’aurais mangé mes maux J’aurais craché rouge
Si tu avais été là J’aurais pris mes mains Pour les mettre entre mes doigts Ancrer mes ongles dans ma peau
Si tu avais été là Mes yeux auraient pris l’eau Ma tête aurait explosé milles fois Ma bouche aurait crié silence
Si tu avais été là…
Ça n’aurait pas fait grand-chose…
À ton amant.

dimanche, avril 12, 2009

Frères

Les mains sur mes yeux
Je contemple faussement
Tes expirations d’amitié
Tes milles bras de soutien

Comme une lance pointue
Que je retiens entre mes dents
Je m’éclipse derrière les autres
Pour ne pas me briser contre toi

À qui la coquille l’emmurant ?

J’aimerais plonger dans nos eaux
Pour prendre les coraux étouffants
Et regarder, voir nos ficelles rouges
Saisir les raisons de sublimations de feu

Si mes désirs se frappent
C’est que je te hais
C’est que je t’aime

L’air entrant
J’inspire
J’espère

jeudi, avril 09, 2009

Un au revoir

Tu m’as donné une rose
Je l’ai mangé
J’ai recraché ses épines
Sur ton torse

Tu m’as soufflé ton cœur
Je l’ai respiré
J’ai vomi mes désirs
Dans ta tête

Je n’ai pas su
Ce que j’ai vu
Je l’ai relu
Les yeux fermés

Les poings serrés
Sur mes os
J’y laisse mes côtes
D’avoir mal respirer

Je pars
En silence
Des maux
Des mots

jeudi, janvier 15, 2009

S'excuser

S’excuser d’être.

Trop
Absent
S’excuser d’avoir
20 ans.
L’air imbécile.
Crié.
S’excuser de ne pas être
Compréhensif
À l’Écoute

S’excuser de ne pas avoir
Pleuré
Insisté
Aimé
S’excuser d’avoir fait
Mal
L’imbécile
Souffrir.
S’excuser
Platement
Sèchement
Hypocritement
1000 fois.
D’être ce que l’on est.
D’avoir ce que l’on a.
D’avoir agi comme on l’a fait.
De ne pas s’être excusé.
...
Les mots me manquent…
...
Je m’…
...
en câlisse.