I – Le docteur poétique
Perdu dans mes fleurs fanées trop vite brûlées à vif
Dans un soleil qui me fait découvrir des ombres nocturnes
Couché sur le sol de mes déceptions maussadement odorantes
Sur les larmes-coquilles fusionnées à l’asphalte froid
Un maelstrom de pensées s’échoue sous mon corps
Un tourbillon d’étincelles qui pleurent frôle ma peau
Un trou tout simple très compliqué me surplombe les yeux
Un creux très petit trop grand m’ausculte l’estomac
II– Le philosophe des maux
Chercher à ne pas chercher
Jouer pour se déjouer
Vouloir ne pas vouloir
S’écrier de ne pas crier
Je trouve que je ne trouve pas
Je sais que je ne sais pas
Je peux ne pas pouvoir
Je crois de ne pas y croire
L’inconnu ne me reconnait pas
Je reconnais le connu de ne pas connaître
Connaître et tomber dans l’inconnu
Tomber et se reconnaître
Être quoi comment
Être jusqu’où
Être jusqu’à quand
Être pourquoi
III- Le désillusionné sensoriel
S’il me sentait
S’il s’approchait
S’il me voyait
S’il m’entendait
Il ne voudrait pas me goûter.
IV- Le solitaire découvert
Je ne crie pas, finalement
Je ne pleure pas, finalement
J’ai mal, finalement
Je suis, finalement
dimanche, décembre 14, 2008
dimanche, décembre 07, 2008
Automatisme 14
Humectez-moi les babines que je vous recherche dans les sables mouvants électriques de nos êtres tapissés de bleu ciel. J’accours en ta direction inversé par les chevreuils de course qui galopent sous les chameaux volatiles. Crie-moi ton impuissance que je gobe ta chaleur refroidissante sous les couvertures enneigées de toi. Pleurésie faciale, tu nous embrases le popotin des courges spatiales en nos têtes de fluidité cartésiennes. Je mange, tu ries, nous dégoulinons par-dessus les atmosphères créées de toutes pièces. Mon kangourou de cou n’est pas dans le coup du tout. Effleures-moi encore, comme une fleur de fuite espionnant la nature des hélicoptères de grisailles desséchées. Murielle, envoie-moi une carte postale de ton chien engorgé de sangsues épileptiques. Bon, assez joué dans les cratères de ma peau gluante. C’est à ton tour de prendre du poids en jouant à la marelle en castagnettes. Comme un oiseau, comme un wagon de pierres qui brillent dans le noir et dans mes sourcils. Jugez-nous comme vous le respirez, mais j’attache de l’importance utile à tes argents de cœur d’artichaut ou d’artistes chauds.
Automatisme d'un samedi en pause
Pourquoi continues-tu de scintiller sans moi ? Sans mes poumons poussiéreux de mélancolie et de tristesse qui se meurent dans un entonnoir sans fond ?
Te caches-tu de moi ou respires-tu en mon corps sale et défraichi par le temps de plume qui flottent au gré des oies noires de ma tempête folle ?
As-tu oublié de crier contre moi et mes sens fatigués de t’entendre pleurer à chaudes alarmes de sels grises qui me grillent sous ta chair de femme bestiale ?
Voulez-vous danser une dernière fois avec moi, madame, monsieur, quelqu’un qui saura trouver en mon corps et mon cœur une réponse à mes tourments de jeune homme blasé de la vie ?
Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bonjour, bonsoir, bonne nuit.
Je me désarçonne de mes certitudes.
Je crie des mots sur papier, seule voie présente.
C’est à moi maintenant.
Je suis ce que je suis. De la chair, de la tristesse, du pathétisme, des pleurs enterrés, une bombe à retardement, la sœur de toutes les filles, les déserts pour les hommes, l’infortune, la déchéance, les pleurs qui s’écroulent sous ma peau, la douleur de vivre, le faux, les pleurs qui ne sortent pas.
Des idées qui s’envolent, qui restent, qui pleurent…
Te caches-tu de moi ou respires-tu en mon corps sale et défraichi par le temps de plume qui flottent au gré des oies noires de ma tempête folle ?
As-tu oublié de crier contre moi et mes sens fatigués de t’entendre pleurer à chaudes alarmes de sels grises qui me grillent sous ta chair de femme bestiale ?
Voulez-vous danser une dernière fois avec moi, madame, monsieur, quelqu’un qui saura trouver en mon corps et mon cœur une réponse à mes tourments de jeune homme blasé de la vie ?
Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bonjour, bonsoir, bonne nuit.
Je me désarçonne de mes certitudes.
Je crie des mots sur papier, seule voie présente.
C’est à moi maintenant.
Je suis ce que je suis. De la chair, de la tristesse, du pathétisme, des pleurs enterrés, une bombe à retardement, la sœur de toutes les filles, les déserts pour les hommes, l’infortune, la déchéance, les pleurs qui s’écroulent sous ma peau, la douleur de vivre, le faux, les pleurs qui ne sortent pas.
Des idées qui s’envolent, qui restent, qui pleurent…
Super flumina Babylonis, motet for 4 voices (from Motets Book II for 4 voices)
Quatre voix guident mes pas d’étudiants vers une relaxation de corps plus que nécessaire. Les délicieuse harmonies a capella m’emportent vers des frissons qui m’apaisent et me font du bien. Ces voix m’hypnotisent doucement vers une paix éphémère de tête. Tout coule en mon être, le sang circule comme le temps et les résolutions des accords. Je frémis légèrement, comme une brise de fin d’automne sur la neige poudreuse. Les mots me sont incompréhensibles, mais la beauté des chants, de la voix de ces deux hommes et des deux femmes m’enchantent. Et encore, je le réécoute pour mes oreilles qui les désirent encore, ces bouches, ces langues enregistrés. Des bouts de sensations et de fluctuations émotionnelles qui rencontrent ma tempête de neurones qui ne se comprennent pas. Oui. Connectez-vous, transformez-vous et vibrez-moi sous l’épiderme. Oui. Merci.
mardi, octobre 07, 2008
Bouillon
Autour de nous
Ça bouille
Autour de nous
Ça grouille
Ça s'touche
Ça s'chatouille
Ça s'minouche
Ça s'fouille
On ne voit rien
On n'entend pas
Mais ça vient
Ça se s'sent, ça.
Des choses qu'on croyaient pas renaître
Des trucs qu'on voulaient pas revoir
Des affaires qu'on avaient envoyer paître
Des gogosses qu'on voulaient savoir
Ça s'passe
Ça s'crie
Ça s'tasse
Ça s'vit
Pis des fois
Ça s'rejoint
Ça a pas de lois
Même de loin
Faut faire attention
C'est peut-être dangereux
Ces choses, ce bouillon
C'est comme le feu
Ça brûle.
Ça bouille
Autour de nous
Ça grouille
Ça s'touche
Ça s'chatouille
Ça s'minouche
Ça s'fouille
On ne voit rien
On n'entend pas
Mais ça vient
Ça se s'sent, ça.
Des choses qu'on croyaient pas renaître
Des trucs qu'on voulaient pas revoir
Des affaires qu'on avaient envoyer paître
Des gogosses qu'on voulaient savoir
Ça s'passe
Ça s'crie
Ça s'tasse
Ça s'vit
Pis des fois
Ça s'rejoint
Ça a pas de lois
Même de loin
Faut faire attention
C'est peut-être dangereux
Ces choses, ce bouillon
C'est comme le feu
Ça brûle.
mercredi, octobre 01, 2008
Chut
Des mots déferlent dans ma tête et sur le papier, mais s’efface après quelques bribes pour ne réapparaitre que dans le néant de mon inconscient.
J’ai le goût de courir, le feu au ventre, le cri en bouche, pour pouvoir citer la souffrance dans son plus bel habit.
Mes côtes m’ont font mal, elles s’ouvrent à l’air déjà mâché, aux esprits déjà tourmentés et aux cœurs incompris.
Il me semble que j’effleure du bout de ma peine mes craintes les plus angoissantes.
Caché sous mes yeux, mes larmes attendent le signal, celui de la goutte de sang qui explosera mon âme et la fissurera.
Aveugle, mon corps maladroit s’époumone de trouver sa raison d’être bien, de vivre dans ses pleines capacités, qui sont jusqu’à maintenant décrochés d’énergie.
J’ai faim d’un «Toi». Absence en mon lit d’amertume, Puits où sont écorchés les illusions.
Je n’ai plus le goût de ma langue qui s’exalte. Je veux la mordre au sang, la taire, la mutiler d’idées noircies de suie.
J’ai fini de dire. Je dois m’approprier le silence.
Chut.
J’ai le goût de courir, le feu au ventre, le cri en bouche, pour pouvoir citer la souffrance dans son plus bel habit.
Mes côtes m’ont font mal, elles s’ouvrent à l’air déjà mâché, aux esprits déjà tourmentés et aux cœurs incompris.
Il me semble que j’effleure du bout de ma peine mes craintes les plus angoissantes.
Caché sous mes yeux, mes larmes attendent le signal, celui de la goutte de sang qui explosera mon âme et la fissurera.
Aveugle, mon corps maladroit s’époumone de trouver sa raison d’être bien, de vivre dans ses pleines capacités, qui sont jusqu’à maintenant décrochés d’énergie.
J’ai faim d’un «Toi». Absence en mon lit d’amertume, Puits où sont écorchés les illusions.
Je n’ai plus le goût de ma langue qui s’exalte. Je veux la mordre au sang, la taire, la mutiler d’idées noircies de suie.
J’ai fini de dire. Je dois m’approprier le silence.
Chut.
samedi, septembre 13, 2008
La porcherie
Je suis un porc
Dans un enclos étouffant
Il fait chaud
Tous se roulent dans la boue
Ça se regarde, ça s’épie
Puis ça se rapproche
Ça se gave de boue
Tellement coincés
Que ça frotte de partout
Puis, sans crier gare
L’un va sur l’autre
Le tire-bouchon prêt
Puis ça crie, ça pue
Ça s’exalte, ça s’sent
Puis ça recommence
J’ai chaud, je crie
Sur, dessous, à quatre pattes
Devant, derrière
Les yeux fermés
Tout le monde lâche
Un énorme «Groin»
J’trouve la porte.
J’sors dehors, épuisé
J’me retourne et lit l’enseigne.
J’m’en va me coucher, Sali
Le corps nu et la tête
Encrassée de vide.
J’reviendrai la semaine prochaine.
Dans un enclos étouffant
Il fait chaud
Tous se roulent dans la boue
Ça se regarde, ça s’épie
Puis ça se rapproche
Ça se gave de boue
Tellement coincés
Que ça frotte de partout
Puis, sans crier gare
L’un va sur l’autre
Le tire-bouchon prêt
Puis ça crie, ça pue
Ça s’exalte, ça s’sent
Puis ça recommence
J’ai chaud, je crie
Sur, dessous, à quatre pattes
Devant, derrière
Les yeux fermés
Tout le monde lâche
Un énorme «Groin»
J’trouve la porte.
J’sors dehors, épuisé
J’me retourne et lit l’enseigne.
J’m’en va me coucher, Sali
Le corps nu et la tête
Encrassée de vide.
J’reviendrai la semaine prochaine.
jeudi, août 07, 2008
Ils arrivent
Hubert. Carol-Anne. Suzie. François.
J’les ai tous connus.
J’les aie tous observés.
Hubert ne demandais que ça. L’ébène qui l’habillait et le creusait de jour en jour apostrophait les autres, qui ne pouvaient que le juger dans toute sa carcasse de son look. Il lui arrivait souvent de me prier par les larmes. Sur son lit, avec ma sœur et l’obscurité. Ma sœur qui s’est endormi dans ses bras tous les soirs de sa pathétique vie d’adolescent rejeté par ses pairs.
Carol-Anne ne nous avait jamais fréquentés. Elle semblait jouir des jours et surtout des nuits avec ses amies à moitié vêtues. La musique qui crie aux corps de se désarticuler et l’alcool l’enterrant de la plupart de ses pensées rationnelles. Ces nombreux jeux de séductions faisaient frémir les hommes à la recherche de c’qu’elle donnait : son corps. Mais un soir où l’excessivité l’a jeté contre un mur, elle s’est vue un autre visage en elle ; son miroir lui reflétait maintenant une anorexie de dignité. Elle n’a pas eu besoin de crier pour m’appeler.
François, lui, m’a écrit. Depuis qu’il s’est rendu compte que les corps féminins n’avaient plus d’effets sur lui. Il ne regardait plus ses films sexuels pour voir les cruches vides se remplir, mais bien des robinets qui les gavaient. Tranquillement, il voyait sa nouvelle nature se transformer devant ses yeux fermés. Il ne voulait pas y croire. Et c’est surtout son père qui ne voudra jamais y croire. À la porte, il serait obligé de décamper. Perdu, il s’enfuit dans la fumée…pour mieux se retrouver avec nous.
Suzie, elle, ne voulait pas de nous. Elle voulait respirer dans une nouvelle peau, et elle s’est métamorphosée en gouffre de nourriture. Elles les avalaient tout rond, ses émotions. Et elle en avait beaucoup trop. Elle a enflée de partout, partout. Nous n’avons pas eu besoin d’aller la voir, elle s’est rendue à nous sans efforts.
J’ai enfin leur cœur à la portée de ma main. Il ne suffit que d’un pas de leur part et les voilà enfin dans mes bras. Ma sœur les a rongés, je suis si proche d’eux.
Allez Hubert, un dernier coup de rasoir sur ton bras.
Allez Carol-Anne, une autre gorgée sur le pont te donnera du courage.
Allez François, va chercher le fusil de chasse de ton père.
Allez Suzie, mange ta colère, qui mettra ton foie en crise.
Ils arrivent.
J’les ai tous connus.
J’les aie tous observés.
Hubert ne demandais que ça. L’ébène qui l’habillait et le creusait de jour en jour apostrophait les autres, qui ne pouvaient que le juger dans toute sa carcasse de son look. Il lui arrivait souvent de me prier par les larmes. Sur son lit, avec ma sœur et l’obscurité. Ma sœur qui s’est endormi dans ses bras tous les soirs de sa pathétique vie d’adolescent rejeté par ses pairs.
Carol-Anne ne nous avait jamais fréquentés. Elle semblait jouir des jours et surtout des nuits avec ses amies à moitié vêtues. La musique qui crie aux corps de se désarticuler et l’alcool l’enterrant de la plupart de ses pensées rationnelles. Ces nombreux jeux de séductions faisaient frémir les hommes à la recherche de c’qu’elle donnait : son corps. Mais un soir où l’excessivité l’a jeté contre un mur, elle s’est vue un autre visage en elle ; son miroir lui reflétait maintenant une anorexie de dignité. Elle n’a pas eu besoin de crier pour m’appeler.
François, lui, m’a écrit. Depuis qu’il s’est rendu compte que les corps féminins n’avaient plus d’effets sur lui. Il ne regardait plus ses films sexuels pour voir les cruches vides se remplir, mais bien des robinets qui les gavaient. Tranquillement, il voyait sa nouvelle nature se transformer devant ses yeux fermés. Il ne voulait pas y croire. Et c’est surtout son père qui ne voudra jamais y croire. À la porte, il serait obligé de décamper. Perdu, il s’enfuit dans la fumée…pour mieux se retrouver avec nous.
Suzie, elle, ne voulait pas de nous. Elle voulait respirer dans une nouvelle peau, et elle s’est métamorphosée en gouffre de nourriture. Elles les avalaient tout rond, ses émotions. Et elle en avait beaucoup trop. Elle a enflée de partout, partout. Nous n’avons pas eu besoin d’aller la voir, elle s’est rendue à nous sans efforts.
J’ai enfin leur cœur à la portée de ma main. Il ne suffit que d’un pas de leur part et les voilà enfin dans mes bras. Ma sœur les a rongés, je suis si proche d’eux.
Allez Hubert, un dernier coup de rasoir sur ton bras.
Allez Carol-Anne, une autre gorgée sur le pont te donnera du courage.
Allez François, va chercher le fusil de chasse de ton père.
Allez Suzie, mange ta colère, qui mettra ton foie en crise.
Ils arrivent.
jeudi, juillet 03, 2008
Le rêve aussi
Rêve
Avec mes yeux d’éveil
J’observe un nouveau climat
Qui traverse mes artères
Des pions en formes d’échecs
Suspendus sous un néant
Empli de cendres de bois
Dans un dôme
Où y coule
Écarlate
Effroi
Je respire sous mes nerfs tendus
Mes yeux incontrôlables
Puis un cri vrillant ma peau
De ma bouche pleurent mes nuits
De mes oreilles coulent mes soirs
De mes yeux glissent mes jours
Je suis aussi un pion
Suspendu par le pied
Aspiré par le vide
J’attends de tomber
Dans le creux du noir
Puis un cri
Ma bouche
Échappé
Infini
Suis fini
Le rêve aussi
Avec mes yeux d’éveil
J’observe un nouveau climat
Qui traverse mes artères
Des pions en formes d’échecs
Suspendus sous un néant
Empli de cendres de bois
Dans un dôme
Où y coule
Écarlate
Effroi
Je respire sous mes nerfs tendus
Mes yeux incontrôlables
Puis un cri vrillant ma peau
De ma bouche pleurent mes nuits
De mes oreilles coulent mes soirs
De mes yeux glissent mes jours
Je suis aussi un pion
Suspendu par le pied
Aspiré par le vide
J’attends de tomber
Dans le creux du noir
Puis un cri
Ma bouche
Échappé
Infini
Suis fini
Le rêve aussi
lundi, juin 02, 2008
À l'aide, peut-être
Sous la pluie de tes yeux émeraude, tu scintilles d'un feu ravageur mes ventricules qui se calcinent de ce souffle rouge
Tison qui brûle mes muscles, et mes neurones cervicales qui trébuchent dans tes yeux électriques.
Mes cernes remplis de larmes moisissent pour se refouler dans le reste de mes émotions.
Mes cordes vocales sont faibles et je ne veux pas crier ta bouche, mais je veux chuchoter nos peurs.
À l’aide, peut-être.
Tison qui brûle mes muscles, et mes neurones cervicales qui trébuchent dans tes yeux électriques.
Mes cernes remplis de larmes moisissent pour se refouler dans le reste de mes émotions.
Mes cordes vocales sont faibles et je ne veux pas crier ta bouche, mais je veux chuchoter nos peurs.
À l’aide, peut-être.
lundi, avril 21, 2008
Derniers mots
Mon amour, te voilà sous tes draps dans un entre-deux mortel. Tu n’y souffres plus, tu n’entends pas ce que je te dis, maintenant. Tu ne vois pas mes pleurs de savoir que tu glisseras sûrement ton destin dans les entrailles de la Terre. Tu partiras, sans avoir compris pourquoi. Tu te souviens de tous ces questionnements dont tu m’as fait part ? Toutes ces questions sur le futur, notre sens d’exister ?... Je prie pour ne pas avoir perdu le mien en te perdant toi. Si blême, autrefois non. Non. J’e ne veux pas y croire. En ta mort.
C’que j’me souviens, c’est de tes cris qui vrombissaient sous ma peau. Ta douleur d’être ici, avec nous. Ces cris effrayants s’accrochent à mes pensées comme des sangsues. Tu refusais de vivre ainsi, tu voulais fuir. Tu as fui. Mais trop vite. Trop violemment. Tes pensées en distorsion ont bousculées tes raisons de rester vivant. Et maintenant, je t’entends crier. De joie. De tout ton cœur. Tu crie «Liberté». J’ose le croire.
Je ne sais pas comment te dire Adieu, je ne sais même pas si je peux te le dire, car on ne sait pas si tu reviendras. Mais j’ai…J’ai…cessé d’y croire. Tu ne reviendras pas. Oui. Je ne sais plus. Je suis trop confus de te voir entre noir et blanc.
J’ai finalement jeté la corde. Celle qui t’as mis dans cet état. Celle qui a commencé à creuser ta tombe. Celle que tu désirais depuis si longtemps. Grande pour une seule personne. Sans moi…
Pendant que tu criais ta souffrance, moi je criais mon amour. Tu m’as entendu. Tu m’as crié le même mot, mais tes malheurs prenaient emprise dans ta tête. Tu as vite retrouvés tes anciens nuages gris. Mes rayons ne t’éclaircissaient pas assez. Ton brouillard devant tes yeux obstruaient ma bouche qui t’appelait du cœur.
Mes cris d’amour, tu les entends, maintenant ? TU LES ENTENDS ? TU CRIES ENCORE, ET MOI ? ENTENDS-TU MAINTENANT MES CRIS D’AMOUR, DE DÉSESPOIR ?
J’embrasse ta bouche inerte. Mes larmes tombent sur ton visage inerte.
Un son long inerte crie.
Je me précipite par la fenêtre et je crie : «JE T’AIME.»
Je saute et crie encore plus fort. Tes mots m’ont pénétré au plus profond de mon âme. J’agonise de ton coma. Je n’ai plus soif de vivre.
Nos cris se sont arrêtés au même endroit. Au même mot.
«LIBERTÉ».
C’que j’me souviens, c’est de tes cris qui vrombissaient sous ma peau. Ta douleur d’être ici, avec nous. Ces cris effrayants s’accrochent à mes pensées comme des sangsues. Tu refusais de vivre ainsi, tu voulais fuir. Tu as fui. Mais trop vite. Trop violemment. Tes pensées en distorsion ont bousculées tes raisons de rester vivant. Et maintenant, je t’entends crier. De joie. De tout ton cœur. Tu crie «Liberté». J’ose le croire.
Je ne sais pas comment te dire Adieu, je ne sais même pas si je peux te le dire, car on ne sait pas si tu reviendras. Mais j’ai…J’ai…cessé d’y croire. Tu ne reviendras pas. Oui. Je ne sais plus. Je suis trop confus de te voir entre noir et blanc.
J’ai finalement jeté la corde. Celle qui t’as mis dans cet état. Celle qui a commencé à creuser ta tombe. Celle que tu désirais depuis si longtemps. Grande pour une seule personne. Sans moi…
Pendant que tu criais ta souffrance, moi je criais mon amour. Tu m’as entendu. Tu m’as crié le même mot, mais tes malheurs prenaient emprise dans ta tête. Tu as vite retrouvés tes anciens nuages gris. Mes rayons ne t’éclaircissaient pas assez. Ton brouillard devant tes yeux obstruaient ma bouche qui t’appelait du cœur.
Mes cris d’amour, tu les entends, maintenant ? TU LES ENTENDS ? TU CRIES ENCORE, ET MOI ? ENTENDS-TU MAINTENANT MES CRIS D’AMOUR, DE DÉSESPOIR ?
J’embrasse ta bouche inerte. Mes larmes tombent sur ton visage inerte.
Un son long inerte crie.
Je me précipite par la fenêtre et je crie : «JE T’AIME.»
Je saute et crie encore plus fort. Tes mots m’ont pénétré au plus profond de mon âme. J’agonise de ton coma. Je n’ai plus soif de vivre.
Nos cris se sont arrêtés au même endroit. Au même mot.
«LIBERTÉ».
samedi, avril 19, 2008
Arrêt-Départ
Arrêt.
Je fais «Pause» sur ma vie qui avance sans que j’comprenne où.
J’ai peur, j’me questionne, j’avale difficilement.
La nostalgie me scalpe quelques parties du cerveau.
Anciennes émotions qui refont surface en mon corps.
Qui êtes-vous ? Votre raison d’être ici ?
Je me retrouve dans tous mes excès. Dans l’accumulation de ceux-ci.
Une certaine dépendance. Même sans avoir le goût, l’habitude de m’y glisser et de trouver plaisir me fait flancher sous un soulagement…qui se perd trop vite.
Sommeil, musique et nourriture m’engourdissent de la vie pendant quelques secondes…Pour me frapper dès mon réveil.
Je suis une loque pour l’instant. Sans plus. Je patauge dans mon âme marécageuse, confuse.
Je ne me sens pas roi en mon corps, en ma tête, en mon cœur, en mon corps.
Je me sens prisonnier de mes actes. De mes paroles, pensées.
Je déconstruis mes maux en mots, sans réussir à dire : «À l’…». Je n’y arrive pas.
J’ai le goût de faire violence à mes «me».
Parmi les aiguilles traversant ma peau, je trouve des chas d’espoir.
J’aurai mal pour un plus grand bien.
Et toi, en absence en mon lit du cœur. Présent en ce monde, cherches-tu comme moi ?
Je dois replonger. À plus tard.
Départ.
Je fais «Pause» sur ma vie qui avance sans que j’comprenne où.
J’ai peur, j’me questionne, j’avale difficilement.
La nostalgie me scalpe quelques parties du cerveau.
Anciennes émotions qui refont surface en mon corps.
Qui êtes-vous ? Votre raison d’être ici ?
Je me retrouve dans tous mes excès. Dans l’accumulation de ceux-ci.
Une certaine dépendance. Même sans avoir le goût, l’habitude de m’y glisser et de trouver plaisir me fait flancher sous un soulagement…qui se perd trop vite.
Sommeil, musique et nourriture m’engourdissent de la vie pendant quelques secondes…Pour me frapper dès mon réveil.
Je suis une loque pour l’instant. Sans plus. Je patauge dans mon âme marécageuse, confuse.
Je ne me sens pas roi en mon corps, en ma tête, en mon cœur, en mon corps.
Je me sens prisonnier de mes actes. De mes paroles, pensées.
Je déconstruis mes maux en mots, sans réussir à dire : «À l’…». Je n’y arrive pas.
J’ai le goût de faire violence à mes «me».
Parmi les aiguilles traversant ma peau, je trouve des chas d’espoir.
J’aurai mal pour un plus grand bien.
Et toi, en absence en mon lit du cœur. Présent en ce monde, cherches-tu comme moi ?
Je dois replonger. À plus tard.
Départ.
mercredi, mars 05, 2008
Un nuage dans ma tête
Durant un certain noir de mes yeux
Où mon corps reflétait un certain néant
Les doigts dans mes mains grises
Un nuage est apparu au-dessus de ma tête
D’un blanc crème, d’un blanc flou
Suspendu par milles particules aériennes
Un nuage s’est déposé sur ma tête
Caressant mes cheveux hirsutes
Mon cuir chevelu tremblait orageusement
Un nuage s’est incrusté dans ma tête
Entrée poreuse dans mon espace
Mousse froide naviguant par synapses
Un nuage s’est propagé dans ma tête
S’écoulant dans mes tunnels artériels
Emplissant la cage de mes pensées
Puis, soudain, sans bruits, un souffle
Du vent pénétra et dansa en mon crâne
Maelstrom en crescendo glacé
Des vagues frappèrent et m’irriguèrent
Égratignèrent, grattèrent et arrachèrent
Peau, muscles, os, ma tête en débris
Des douleurs suraiguës transpercèrent
Mon cerveau en ébullition
Heurté par un gel glacial
Une cascade de mots déferle
En sueurs cristallisées sur mes lobes
Se replongeant dans des entrailles roses
«Absence. Solitude. Cadenassé.
Destruction. Absence. Sans.»
Je crie d’une seule respiration.
Un nuage s’est enfui par ma bouche
Autrefois neige maintenant suie
S’élève vers les hauteurs
Un nuage s’évapore dans les murs
Laissant ma tête imprégnée de rouge
Ma bouche endolorie de ces paroles
«L’autre absent, tu es seul, cadenassé
Tu te détruis, tu es seul et sans moi.»
Sur ma tête, un cadenas coupé
Dans ma tête, un vide tiède
Durant un certain noir de mes yeux
Un ciel m’est tombé sur la tête
Une larme épineuse s’est dévoilée
Sur mes lèvres un goût de marron
Un nuage est passé dans ma tête
Est-ce bien toi, amour ?
Où mon corps reflétait un certain néant
Les doigts dans mes mains grises
Un nuage est apparu au-dessus de ma tête
D’un blanc crème, d’un blanc flou
Suspendu par milles particules aériennes
Un nuage s’est déposé sur ma tête
Caressant mes cheveux hirsutes
Mon cuir chevelu tremblait orageusement
Un nuage s’est incrusté dans ma tête
Entrée poreuse dans mon espace
Mousse froide naviguant par synapses
Un nuage s’est propagé dans ma tête
S’écoulant dans mes tunnels artériels
Emplissant la cage de mes pensées
Puis, soudain, sans bruits, un souffle
Du vent pénétra et dansa en mon crâne
Maelstrom en crescendo glacé
Des vagues frappèrent et m’irriguèrent
Égratignèrent, grattèrent et arrachèrent
Peau, muscles, os, ma tête en débris
Des douleurs suraiguës transpercèrent
Mon cerveau en ébullition
Heurté par un gel glacial
Une cascade de mots déferle
En sueurs cristallisées sur mes lobes
Se replongeant dans des entrailles roses
«Absence. Solitude. Cadenassé.
Destruction. Absence. Sans.»
Je crie d’une seule respiration.
Un nuage s’est enfui par ma bouche
Autrefois neige maintenant suie
S’élève vers les hauteurs
Un nuage s’évapore dans les murs
Laissant ma tête imprégnée de rouge
Ma bouche endolorie de ces paroles
«L’autre absent, tu es seul, cadenassé
Tu te détruis, tu es seul et sans moi.»
Sur ma tête, un cadenas coupé
Dans ma tête, un vide tiède
Durant un certain noir de mes yeux
Un ciel m’est tombé sur la tête
Une larme épineuse s’est dévoilée
Sur mes lèvres un goût de marron
Un nuage est passé dans ma tête
Est-ce bien toi, amour ?
dimanche, janvier 13, 2008
Un soir ou Affres Nocturnes
Un soir
Tête tempétueuse par des marécages antérieurs
Remous vaseux polluant mes cratères douloureux
Des ongles sales de mes mains sillonnent mon crâne
Et déferlent sur un visage aux yeux en saccades volcaniques
Un soir je me suis endormi
Morphine dans les parois artérielles
Illusions anesthésiant doucement mon corps
Souvenirs-boomerangs s’élançant pour l’aller
Magma du cœur se résorbant en son linceul
Un soir je me suis endormi en criant
Avant de sombrer dans la langue du subconscient
Celle de ma bouche se délie par un dernier souffle conscient
Cordes vocales s’efforçant ultimement d’un aveu
Celui des rafales sifflant dans mes entrailles
Un soir je me suis endormi en criant ton nom
Roi des terres incendiées de mon âme grise
Mes ventricules cardiaques vibrant de ton hologramme
Réverbération dans l’hypoderme cervical
Mes sens s’engourdissent après cet éclat
Un soir je me suis endormi en criant ton nom : «Solitude»
Tête tempétueuse par des marécages antérieurs
Remous vaseux polluant mes cratères douloureux
Des ongles sales de mes mains sillonnent mon crâne
Et déferlent sur un visage aux yeux en saccades volcaniques
Un soir je me suis endormi
Morphine dans les parois artérielles
Illusions anesthésiant doucement mon corps
Souvenirs-boomerangs s’élançant pour l’aller
Magma du cœur se résorbant en son linceul
Un soir je me suis endormi en criant
Avant de sombrer dans la langue du subconscient
Celle de ma bouche se délie par un dernier souffle conscient
Cordes vocales s’efforçant ultimement d’un aveu
Celui des rafales sifflant dans mes entrailles
Un soir je me suis endormi en criant ton nom
Roi des terres incendiées de mon âme grise
Mes ventricules cardiaques vibrant de ton hologramme
Réverbération dans l’hypoderme cervical
Mes sens s’engourdissent après cet éclat
Un soir je me suis endormi en criant ton nom : «Solitude»
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