Je t’écris de ma balançoire
Si tu en as des vertiges
Rappelle-moi de ne pas boire
Et toi de reprendre mon cœur à la pige
Je pourrais inventer du nouveau
Mais comme j’ai arrêté de briller
Je me nourris de tes anciens mémos
Et j’ai oublié comment te distiller
Craches-tu encore mon alphabet ?
Explores-tu encore tes malaises ?
J’espère que tu ne panses plus tes plaies
Car on renie ta malchance tel Treize
Je voulais seulement te cracher à l’oreille
Que tu fais déraper mes sens déjà déroutés
Que tu vis infiniment au fond de ma bouteille
Mes raisons d’amusement sont maintenant terminées
Tu pourrais croire que je te méprises
Mais tu connais trop bien mes idées
Tes pluralités odorantes m’attisent
Depuis que nos regards se sont dévorés
Je suis prisonnier de la chaîne
Je virevolte par tous les degrés
Je prie que tu sois captivé par ma traîne
Que sur tes photos j’ai régurgitée
Mon Amour
M’aimes-tu ?
Sans détours
Pleures-tu ?
Non, c’est vrai
Ton esprit ailleurs
Tu as fais un trait
Sur mon cœur
Je t’écris comme un bébé naissant
Mes cris ne te rappellent plus nos nuits
Tu as fait de moi un être blessant
Sous l’alcool j’attends ton moindre appui
Mais je sais, tu ne me répondras
Que lorsque j’aurai cessé d’hululer
Tu t’assureras que je ne recommencerai pas
Et tu m’enverras un message mutilé
Tu n’auras pas avec ta langue mis sur papier
Mais bien sous l’emprise de ta dulcinée jubilation
Tu gifleras mon eau-de-vie et mes phrases ancrées
Et ma soif de te revoir malgré mes fâcheuses insolations
Je t’écris depuis la cuve de la toilette
Ou tu m’as laissé la dernière fois
Tu m’as laissé cuire comme un crêpe
Et mugir de la dépendance de ma loi
À jamais j’avalerais ces pourcentages imprimés
Pour mitrailler tes discours mnémoniques
Mais tuer l’amnésie que tu m’aies déjà préféré
À tes assassins moments épileptiques
Je ne t’écris que pour divaguer
Te rappeler que je te voue une haine
Que je noie dans mes boissons empestées
Mon lointain tourment de mes peines
T’aimer durement crispe mes illusions
Y croire détrône mes attentes poussées
Humer tes photos dénude mon pion
Éjaculer mes fantasmes me fait murmurer
Je t’écris mais je n’ai plus de plomb
Je vais donc cesser de délirer comme toi
En déclarant comme quoi je suis poltron
En détruisant mon corps de la foi
Je ne peux plus t’écrire
La balançoire m’a lâchée
Désarticulé de vivre
J’ai simplement arrêté
Tu peux maintenant m’écrire.
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1 commentaire:
Wow. Je trouve qu'il est vraiment bon, celui-là. C'est mon préféré !
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