mardi, mars 09, 2010

Voilà

La mort est, point.
C’est être qui tue.
C’est de naître
Qui condamne.

C’est de prendre ses mains
De les laisser fendre au vent
Et de serrer la main
À cet inconnu au loin

C’est de tenter d’attraper l’air
Qui chante sur nos têtes
Des mémoires fragmentées
De toutes ses pièces de corps

C’est de vouloir être apparence
Sans en avoir le besoin
C’est mettre ses yeux
À la place des miroirs

C’est de sortir de son manoir
Et gémir sur le parvis
En tombant comme un taré
Qui pleure ses amours enfuis

C’est de penser
Assez, ce n’est pas trop
Trop assez, ce n’est pas
Et trop, ce n’est pas assez

C’est être
Cet acte infiniment posé
Chaque jour nous est prêté
C'est un livre qui brûle un jour.

Voilà ce qui nous tue.

2 commentaires:

Nicolas a dit...

J'aime.

Unknown a dit...

J'aime. C'est très beau.