Mon amour, te voilà sous tes draps dans un entre-deux mortel. Tu n’y souffres plus, tu n’entends pas ce que je te dis, maintenant. Tu ne vois pas mes pleurs de savoir que tu glisseras sûrement ton destin dans les entrailles de la Terre. Tu partiras, sans avoir compris pourquoi. Tu te souviens de tous ces questionnements dont tu m’as fait part ? Toutes ces questions sur le futur, notre sens d’exister ?... Je prie pour ne pas avoir perdu le mien en te perdant toi. Si blême, autrefois non. Non. J’e ne veux pas y croire. En ta mort.
C’que j’me souviens, c’est de tes cris qui vrombissaient sous ma peau. Ta douleur d’être ici, avec nous. Ces cris effrayants s’accrochent à mes pensées comme des sangsues. Tu refusais de vivre ainsi, tu voulais fuir. Tu as fui. Mais trop vite. Trop violemment. Tes pensées en distorsion ont bousculées tes raisons de rester vivant. Et maintenant, je t’entends crier. De joie. De tout ton cœur. Tu crie «Liberté». J’ose le croire.
Je ne sais pas comment te dire Adieu, je ne sais même pas si je peux te le dire, car on ne sait pas si tu reviendras. Mais j’ai…J’ai…cessé d’y croire. Tu ne reviendras pas. Oui. Je ne sais plus. Je suis trop confus de te voir entre noir et blanc.
J’ai finalement jeté la corde. Celle qui t’as mis dans cet état. Celle qui a commencé à creuser ta tombe. Celle que tu désirais depuis si longtemps. Grande pour une seule personne. Sans moi…
Pendant que tu criais ta souffrance, moi je criais mon amour. Tu m’as entendu. Tu m’as crié le même mot, mais tes malheurs prenaient emprise dans ta tête. Tu as vite retrouvés tes anciens nuages gris. Mes rayons ne t’éclaircissaient pas assez. Ton brouillard devant tes yeux obstruaient ma bouche qui t’appelait du cœur.
Mes cris d’amour, tu les entends, maintenant ? TU LES ENTENDS ? TU CRIES ENCORE, ET MOI ? ENTENDS-TU MAINTENANT MES CRIS D’AMOUR, DE DÉSESPOIR ?
J’embrasse ta bouche inerte. Mes larmes tombent sur ton visage inerte.
Un son long inerte crie.
Je me précipite par la fenêtre et je crie : «JE T’AIME.»
Je saute et crie encore plus fort. Tes mots m’ont pénétré au plus profond de mon âme. J’agonise de ton coma. Je n’ai plus soif de vivre.
Nos cris se sont arrêtés au même endroit. Au même mot.
«LIBERTÉ».
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1 commentaire:
Des gros frissons, une petite larme... que c'est beau!
Fidel à ton talent Mathieu!
Continue!
xox
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