dimanche, avril 26, 2009

Corps

Je te laisse pour mort
Endormi dans mes bras
Après avoir dansé comme un soleil

Comme ta peau qui grille
Me fait jouir de tes yeux
Tu m’as craqué craquant

Tes mains bleuis
Qui crient famine
Dans ma bouche

Tu pleures
Et moi
Je pluie

vendredi, avril 24, 2009

Destin

Ne me dites plus
Faites le silence
Jamais je ne courrai
Confiance
Aux creux de mes jours

Étoiles de mes nuits
Qui êtes-vous ?
Vous me voulez quoi ?
Disent mes échos
Que savez-vous ?

Tout ne coule pas
Ira là qui le voudra
Bien au froid

La mer de mes pensées
Vie plus forte que mes pas
Est vive sous l’air morne
Loin d’être ce moi
D’être un cœur de feu
Un cœur de bleus
Droit devant les épines

Chemin rouge de votre sang
C’est de vous que je pleure
Écrit dans les veines de mon cou
Dans les artères de ma tête
Les cordes vocales désarticulées
Lignes gravés du sol
De mes voies
Ma vie n’est pas par là
Main qui bouscule, tire mon corps

Fragiles

Nous suspendons nos corps si haut en suivant le chemin
Il ne faut pas se perdre ; ne nous enlevez pas nos cris
Sommes-nous si faibles, sommes-nous réels ?
Un jour peut être…
Amas d’espoir !
Un vent soufflera la brume aveuglant le phare
Un vent soufflera, arrachant notre nous
Laissant nos chairs meurtris par l’opacité de nos yeux
Amas d’os surplombant le sol
Chair contre chair, mort contre mort
De nos pleurs, de nos peurs…
Le chemin sera sans lieu.

Texte de Léonie et moi

dimanche, avril 19, 2009

L'autre

Si tu avais été là J’aurais avalé de travers J’aurais mangé mes maux J’aurais craché rouge
Si tu avais été là J’aurais pris mes mains Pour les mettre entre mes doigts Ancrer mes ongles dans ma peau
Si tu avais été là Mes yeux auraient pris l’eau Ma tête aurait explosé milles fois Ma bouche aurait crié silence
Si tu avais été là…
Ça n’aurait pas fait grand-chose…
À ton amant.

dimanche, avril 12, 2009

Frères

Les mains sur mes yeux
Je contemple faussement
Tes expirations d’amitié
Tes milles bras de soutien

Comme une lance pointue
Que je retiens entre mes dents
Je m’éclipse derrière les autres
Pour ne pas me briser contre toi

À qui la coquille l’emmurant ?

J’aimerais plonger dans nos eaux
Pour prendre les coraux étouffants
Et regarder, voir nos ficelles rouges
Saisir les raisons de sublimations de feu

Si mes désirs se frappent
C’est que je te hais
C’est que je t’aime

L’air entrant
J’inspire
J’espère

jeudi, avril 09, 2009

Un au revoir

Tu m’as donné une rose
Je l’ai mangé
J’ai recraché ses épines
Sur ton torse

Tu m’as soufflé ton cœur
Je l’ai respiré
J’ai vomi mes désirs
Dans ta tête

Je n’ai pas su
Ce que j’ai vu
Je l’ai relu
Les yeux fermés

Les poings serrés
Sur mes os
J’y laisse mes côtes
D’avoir mal respirer

Je pars
En silence
Des maux
Des mots