I – Le docteur poétique
Perdu dans mes fleurs fanées trop vite brûlées à vif
Dans un soleil qui me fait découvrir des ombres nocturnes
Couché sur le sol de mes déceptions maussadement odorantes
Sur les larmes-coquilles fusionnées à l’asphalte froid
Un maelstrom de pensées s’échoue sous mon corps
Un tourbillon d’étincelles qui pleurent frôle ma peau
Un trou tout simple très compliqué me surplombe les yeux
Un creux très petit trop grand m’ausculte l’estomac
II– Le philosophe des maux
Chercher à ne pas chercher
Jouer pour se déjouer
Vouloir ne pas vouloir
S’écrier de ne pas crier
Je trouve que je ne trouve pas
Je sais que je ne sais pas
Je peux ne pas pouvoir
Je crois de ne pas y croire
L’inconnu ne me reconnait pas
Je reconnais le connu de ne pas connaître
Connaître et tomber dans l’inconnu
Tomber et se reconnaître
Être quoi comment
Être jusqu’où
Être jusqu’à quand
Être pourquoi
III- Le désillusionné sensoriel
S’il me sentait
S’il s’approchait
S’il me voyait
S’il m’entendait
Il ne voudrait pas me goûter.
IV- Le solitaire découvert
Je ne crie pas, finalement
Je ne pleure pas, finalement
J’ai mal, finalement
Je suis, finalement
dimanche, décembre 14, 2008
dimanche, décembre 07, 2008
Automatisme 14
Humectez-moi les babines que je vous recherche dans les sables mouvants électriques de nos êtres tapissés de bleu ciel. J’accours en ta direction inversé par les chevreuils de course qui galopent sous les chameaux volatiles. Crie-moi ton impuissance que je gobe ta chaleur refroidissante sous les couvertures enneigées de toi. Pleurésie faciale, tu nous embrases le popotin des courges spatiales en nos têtes de fluidité cartésiennes. Je mange, tu ries, nous dégoulinons par-dessus les atmosphères créées de toutes pièces. Mon kangourou de cou n’est pas dans le coup du tout. Effleures-moi encore, comme une fleur de fuite espionnant la nature des hélicoptères de grisailles desséchées. Murielle, envoie-moi une carte postale de ton chien engorgé de sangsues épileptiques. Bon, assez joué dans les cratères de ma peau gluante. C’est à ton tour de prendre du poids en jouant à la marelle en castagnettes. Comme un oiseau, comme un wagon de pierres qui brillent dans le noir et dans mes sourcils. Jugez-nous comme vous le respirez, mais j’attache de l’importance utile à tes argents de cœur d’artichaut ou d’artistes chauds.
Automatisme d'un samedi en pause
Pourquoi continues-tu de scintiller sans moi ? Sans mes poumons poussiéreux de mélancolie et de tristesse qui se meurent dans un entonnoir sans fond ?
Te caches-tu de moi ou respires-tu en mon corps sale et défraichi par le temps de plume qui flottent au gré des oies noires de ma tempête folle ?
As-tu oublié de crier contre moi et mes sens fatigués de t’entendre pleurer à chaudes alarmes de sels grises qui me grillent sous ta chair de femme bestiale ?
Voulez-vous danser une dernière fois avec moi, madame, monsieur, quelqu’un qui saura trouver en mon corps et mon cœur une réponse à mes tourments de jeune homme blasé de la vie ?
Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bonjour, bonsoir, bonne nuit.
Je me désarçonne de mes certitudes.
Je crie des mots sur papier, seule voie présente.
C’est à moi maintenant.
Je suis ce que je suis. De la chair, de la tristesse, du pathétisme, des pleurs enterrés, une bombe à retardement, la sœur de toutes les filles, les déserts pour les hommes, l’infortune, la déchéance, les pleurs qui s’écroulent sous ma peau, la douleur de vivre, le faux, les pleurs qui ne sortent pas.
Des idées qui s’envolent, qui restent, qui pleurent…
Te caches-tu de moi ou respires-tu en mon corps sale et défraichi par le temps de plume qui flottent au gré des oies noires de ma tempête folle ?
As-tu oublié de crier contre moi et mes sens fatigués de t’entendre pleurer à chaudes alarmes de sels grises qui me grillent sous ta chair de femme bestiale ?
Voulez-vous danser une dernière fois avec moi, madame, monsieur, quelqu’un qui saura trouver en mon corps et mon cœur une réponse à mes tourments de jeune homme blasé de la vie ?
Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bonjour, bonsoir, bonne nuit.
Je me désarçonne de mes certitudes.
Je crie des mots sur papier, seule voie présente.
C’est à moi maintenant.
Je suis ce que je suis. De la chair, de la tristesse, du pathétisme, des pleurs enterrés, une bombe à retardement, la sœur de toutes les filles, les déserts pour les hommes, l’infortune, la déchéance, les pleurs qui s’écroulent sous ma peau, la douleur de vivre, le faux, les pleurs qui ne sortent pas.
Des idées qui s’envolent, qui restent, qui pleurent…
Super flumina Babylonis, motet for 4 voices (from Motets Book II for 4 voices)
Quatre voix guident mes pas d’étudiants vers une relaxation de corps plus que nécessaire. Les délicieuse harmonies a capella m’emportent vers des frissons qui m’apaisent et me font du bien. Ces voix m’hypnotisent doucement vers une paix éphémère de tête. Tout coule en mon être, le sang circule comme le temps et les résolutions des accords. Je frémis légèrement, comme une brise de fin d’automne sur la neige poudreuse. Les mots me sont incompréhensibles, mais la beauté des chants, de la voix de ces deux hommes et des deux femmes m’enchantent. Et encore, je le réécoute pour mes oreilles qui les désirent encore, ces bouches, ces langues enregistrés. Des bouts de sensations et de fluctuations émotionnelles qui rencontrent ma tempête de neurones qui ne se comprennent pas. Oui. Connectez-vous, transformez-vous et vibrez-moi sous l’épiderme. Oui. Merci.
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