samedi, septembre 13, 2008

La porcherie

Je suis un porc
Dans un enclos étouffant
Il fait chaud

Tous se roulent dans la boue
Ça se regarde, ça s’épie
Puis ça se rapproche

Ça se gave de boue
Tellement coincés
Que ça frotte de partout

Puis, sans crier gare
L’un va sur l’autre
Le tire-bouchon prêt

Puis ça crie, ça pue
Ça s’exalte, ça s’sent
Puis ça recommence

J’ai chaud, je crie
Sur, dessous, à quatre pattes
Devant, derrière

Les yeux fermés
Tout le monde lâche
Un énorme «Groin»

J’trouve la porte.
J’sors dehors, épuisé
J’me retourne et lit l’enseigne.

J’m’en va me coucher, Sali
Le corps nu et la tête
Encrassée de vide.

J’reviendrai la semaine prochaine.