Durant un certain noir de mes yeux
Où mon corps reflétait un certain néant
Les doigts dans mes mains grises
Un nuage est apparu au-dessus de ma tête
D’un blanc crème, d’un blanc flou
Suspendu par milles particules aériennes
Un nuage s’est déposé sur ma tête
Caressant mes cheveux hirsutes
Mon cuir chevelu tremblait orageusement
Un nuage s’est incrusté dans ma tête
Entrée poreuse dans mon espace
Mousse froide naviguant par synapses
Un nuage s’est propagé dans ma tête
S’écoulant dans mes tunnels artériels
Emplissant la cage de mes pensées
Puis, soudain, sans bruits, un souffle
Du vent pénétra et dansa en mon crâne
Maelstrom en crescendo glacé
Des vagues frappèrent et m’irriguèrent
Égratignèrent, grattèrent et arrachèrent
Peau, muscles, os, ma tête en débris
Des douleurs suraiguës transpercèrent
Mon cerveau en ébullition
Heurté par un gel glacial
Une cascade de mots déferle
En sueurs cristallisées sur mes lobes
Se replongeant dans des entrailles roses
«Absence. Solitude. Cadenassé.
Destruction. Absence. Sans.»
Je crie d’une seule respiration.
Un nuage s’est enfui par ma bouche
Autrefois neige maintenant suie
S’élève vers les hauteurs
Un nuage s’évapore dans les murs
Laissant ma tête imprégnée de rouge
Ma bouche endolorie de ces paroles
«L’autre absent, tu es seul, cadenassé
Tu te détruis, tu es seul et sans moi.»
Sur ma tête, un cadenas coupé
Dans ma tête, un vide tiède
Durant un certain noir de mes yeux
Un ciel m’est tombé sur la tête
Une larme épineuse s’est dévoilée
Sur mes lèvres un goût de marron
Un nuage est passé dans ma tête
Est-ce bien toi, amour ?
mercredi, mars 05, 2008
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