samedi, octobre 27, 2007

La cage et toi.

Mon entourage n’est que métal grisonnant la solitude
Pleurant de rouille en colimaçon, frise dure et neutre
Défrichée par des doigts, du haut de ces tiges rugueuses
Dégringolant en parallèle avec le désespoir vers le sol

Mes mains avides de vide épluchent les sentiers froids
Crispant à la moindre interférence d’espoir spatial
Mais rien n’évolue, l’immobilité transgresse les fluctuations
Seul mon corps véhicule ses meurtrissures en mouvements

Saccadés, blessés, impulsifs, ces gestes cherchent l’extérieur
La peau rouée d’hématomes, pores polluées de cicatrices
Résultat du besoin primaire de s’évader de cet endroit
Qui fait mourir peu à peu l’âme de ses pauvres habitants

Si la corporalité démesurée enflamme mon esprit
C’est que mes paupières sont calfeutrées, cousues
Par le carcan de mes pensées nées de la distorsion
S’écroulant d’un noir de jais sur mes yeux aveugles

Mes dents détruites par la faim de survivre
Qui ont ragé et grugé les lignes soudées
Mes articulations s’affaiblissent d’apathie
Les frissons de ma détérioration crient

Empoisonné, je ne vivrais plus longtemps
Que le temps de dire de par le respir de mes os
Que je me suicide, le poids des maux succédant
À la mort dans cette cage construite par moi. Et toi.

lundi, octobre 01, 2007

Ob-session

Tu as couru le marathon incessamment sur mes neurones
D’est en ouest tu as parcouru les rives de mes nerfs et les dérives de ma folie
Tu as nagé le crawl dans les chemins sanguins de ma peur morne
Du nord au sud tu as flotté parmi les eaux de mes entrailles et la mer de mes idées noires

Jamais tu ne t’es lassé d’irriguer les artères de mon esprit
D’envahir d’écarlate douleur les ventricules de mon air
Jamais tu n’as cessé de t’immiscer dans mes yeux aqueux
De déconstruire les murs poreux et fragiles de mes certitudes

Tu as saisi mes muscles déjà endoloris
Bâillonné ma langue et mes cordes vocales, épuisées
Tu as étouffé le flux de mes rêves
Déréglé mes désirs et mes besoins, désaxés

Comme un parasite persévérant malgré le temps
Tel un malaise omniprésent et déstabilisant
Comme des rideaux opaques sur mes visions vitreuses
Tel un crochet déchirants mes véritables joies

Tu désarticules chacun de mes sens
Tu déhydrates tous mes organes
Tu désarçonnes toutes mes sécurités
Tu détruis une partie de mon âme

Sangsue de mon être
Immortel sadique
Sors de moi
Mort de soi